À la librairie du carré Saint-Louis
Y avait en vitrine
Deux livres sortis en vente ce mois-ci
Deux auteurs ben in
Deux belles couvertures, deux plumes au futur
Prometteur à croire
Ce qui se murmure dans les corridors
De la littérature
Y avait le roman d’une jeune autrice
Du bas Saint-Laurent
Et celui d’un gars, Arthur Chépuquoi
Au titre ronflant
Mais j’ai pris çui du gars, sans savoir pourquoi
Sans trop réfléchir
Je me suis arrêtée pour boire un café
Pis là... j’ai failli mourir
Oh my god...
Je suis misogyne
J’ai jamais pris ma sœur au ballon chasseur
Quand on était p’tites
J’ai toujours choisi les gars en premier
Même ceux qu’étaient poche
Quand on m’a volé ma belle efface bleu
En secondaire 2
Je n’ai suspecté qu’Ari et Julie
Alors que c’était Mathieu
Y a juste suffi qu’Étienne dise à droite
Pour que je tourne là
Pourtant ses frangines m’avaient dit, les quatre
Que c’était tout droit
Je reproche à ma mère une tonne d’affaires
Elle qu’est toujours là
Alors que mon père il m’en a fait faire
Pis j’lui en veux pas
Oh my god...
Je suis misogyne
Je trouve ça normal qu’au téléjournal
On voit que des hommes
Qui se parlent entre eux, de problèmes sérieux
De l’avenir de l’homme
Et la majuscule, on s’la met au cul ?
Ou bien on l’enterre ?
Si rien me bouscule, si je capitule
Où va la colère ?
Une boule au sein, une pierre aux reins
Une crise de foi
Une vieille rancœur contre mon âme sœur
Qui guérit pas
Fuck, j’ai pas besoin que personne me bâillonne
Je m’arrange toute seule
J’ai compris ça bien, je suis pas un homme
Je me ferme la yeule
Oh my god...
Je suis misogyne
18 générations de femmes à genoux
C'est une bonne hérédité, mettons...
18 générations de femmes mises à genoux
Ça te transmet le métier, dirons-nous...
Ça t’apprend à su – pporter
Tellement intégrée, la chasse aux sorcières
Que je me la livre
J’ai déraciné la femme en colère
Je l’ai brûlée vive
Juste comprendre ça, c'est un pas de côté
C'est m'ôter du chemin
Juste de dire ça, c'est te demander
Si ça te rejoint
À l'idée que la route est bien longue encore
Y a tout de moi qui tremble
Mais ce qui me tient debout c'est qu'on peut faire corps
La marcher ensemble
On y va ? tu viens ? j'ai besoin de Nous
Et du choix des mots
Faut que ce soit fin pis que ce soit doux
Parce qu'on aura peu de repos
Mais on le fera, on sera sentinelles
D'un monde à défendre
Où chacune pourra à son rythme à elle
Renaitre de ses cendres
Oh my god...
Imagine!
credits
from Nuances,
released April 15, 2022
Paroles : Marion Cousineau
Voix : Marion Cousineau
Batterie : François Lalonde
The second EP from Northern Irish singer-songwriter Bea Stewart runs from gentle folk to pillowy pop ballads, all perfectly executed. Bandcamp New & Notable Apr 15, 2024
Percussionist and sound artist Riccardo La Foresta joins musician and producer James Ginzburg for a fluid collaborative experiment. Bandcamp New & Notable Feb 4, 2024
Stirring Americana set to acoustic arrangements and topped by the legendary Alice Gerrard’s lovely, world-wise voice. Bandcamp New & Notable Oct 23, 2023
Michelle Stodart’s folk music captures hope in melancholy, addressing the transformational aspects of the most challenging times. Bandcamp New & Notable Oct 3, 2023