1. |
Toro
03:51
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Pas la bonne image
Jamais le bon mot
Je dompte la cage
Au lieu du taureau
Pas la bonne adresse
Jamais la bonne heure
Je confonds l’ivresse
Avec le bonheur
Histoire de page
Histoire de peau
La cage ou le taureau
Histoire de fesse
Histoire de cœur
L’ivresse ou le bonheur
Pas la bonne aiguille
Jamais le bon trou
Je prends pour une bille
Le moindre caillou
Pas la bonne affaire
Jamais le bon lien
Je marche à l’envers
Sur le bon chemin
Histoire de fille
Histoire de fou
Une bille ou un caillou
Histoire de mère
Histoire de lien
A l’envers sur le chemin
Histoire de fille
Histoire de fou
Une bille ou un caillou
Histoire de mère
Histoire de lien
A l’envers sur le chemin
Pas la bonne image
Jamais le bon mot
Je dompte la cage
Au lieu du taureau
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2. |
Le clown
02:53
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Y a comme un vide qui plane, sur le canal
On dirait que l'eau s'est endormie
Pis y’a un truc qu'est pas normal
Ya pas d'bruit
Ca glacerait une flamme, ce silence
Qui se répand, tranquillement
Mais ça couvre pas son absence
Elle s'entend
Ca se joue à rien ce genre de choses,
Quand on vit sa vie sur un fil
Il suffit d'un moment morose
Et tout c'qui est devient futile
Les cœurs c'est comme les roses :
Ouvert, c'est fragile
Hier encore, je l’ai vu
Partir gaiement le rouge au nez
Il s'en allait courir les rues
Offrir des moments de gaieté
Une blagounette au fleuriste
Un pas de danse devant la gare
Un sourire à l’institutriste
Pour faire briller ses yeux noirs
Oui c'est trop tard, mais allez pas croire,
Qu'il est parti résigné
Le clown, y était juste fatigué
Ca se joue à rien ce genre de choses,
Quand on vit sa vie sur un fil
Il suffit d'un moment morose
Et tout c'qui est devient futile
Les cœurs c'est comme les roses :
Ouvert, c'est fragile
Et on a retrouvé dans le square
Un p'tit paquet enrubanné
Dedans son nez et un mouchoir
Encore mouillé
Je lègue ici mes accessoires
A qui saura se faire rire au nez
Je dis pas qu'c'est facile tous les soirs
Mais c’est le pied
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3. |
Angèle
04:35
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Elle marche seule
Elle parle seule
Et elle boit seule.
Mais pour tromper l’ennui, elle commande toujours
Deux pintes qu’elle boit chacune tour à tour
Et comme elle veut ce soir aussi tromper la mort
Elle a pris avec ça un petit verre de fort
Elle fait pas chier personne
Fait que venez pas l’emmerder
Elle aurait le droit de crier
On lui a pris son homme
Finir leurs vies ensemble
Elle et son sacré beau gitan
C’était ça à la base le plan
Jusqu’à ce que la terre tremble
Jusqu’à ce matin où
La moitié de la beauté du monde
S’est envolée en une seconde
Il est mort sur le coup
Elle pardonnera jamais
Pourquoi son homme, pourquoi maintenant
Comment peut-on être tout puissant
Et pas le faire exprès
Sa foi vaut plus un clou
Fidèle d’accord, mais pas soumise
Maintenant quand elle se rend à l’église
C’est pour lui dire « Fuck you ! »
Cet outrage, nom de dieu
Il fait du bien par où il passe
Comme ce petit verre dont les traces
Forment des anneaux bleus
Elle marche seule
Elle parle seule
Et elle boit seule.
Mais pour tromper l’ennui, elle commande toujours
Deux pintes qu’elle boit chacune tour à tour
Et comme elle veut ce soir aussi tromper la mort
Elle a pris avec ça un petit verre de fort
T’as fait ton trou, t’as creusé encore
T’as pris des coups, t’as compté les morts
T’as de la boue séchée sur le corps
Mais en dessous tu respires encore
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4. |
J'ai vu
03:57
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Aujourd’hui dans la forêt
J’ai vu, j’ai vu
Deux oiseaux qui s’embrassaient
Je vous jure, je l’ai vu
Mais c’est un secret
Cachée derrière un bosquet
J’ai vu, j’ai vu
Leurs deux âmes qui dansaient
Je vous jure que j’ai vu
Le plus beau des ballets
D’un océan à l’autre, on se ment
Hier encore bien malgré moi
J’ai tu, j’ai tu
Ce que je ressens pour toi
Les folles vagues que tu
Fais monter en moi
Mille fois pour un instant
J’ai cru, j’ai cru
Glisser ma main dans ton gant
Mais prise au dépourvu
Je n’ai pas su comment
D’un océan à l’autre, on se ment
A la source du non-dit
J’ai bu, j’ai bu
De quoi taire un incendie
Mais l’eau ne coule plus
La source est tarie
Demain sort la vérité
Toute nue, toute nue
Demain je vais t’avouer
Ce que j’ai toujours su
Je vais tout t’avouer
D’un océan à l’autre, on se ment
D’un océan à l’autre, on se ment
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5. |
Argile
04:33
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On resterait des jours
C’est beau le conditionnel
Lovés dans des draps rouges
Perdus au fond du ciel
Je nourris ton nuage
Et tu nourris le mien
On est anthropophages
Aux heures volées matin
Volées à qui d’abord ?
A la réalité ?
Au manque ? Au vent du Nord ?
A l’hiver ? A l’été ?
Peut-être à la tristesse
Que l’on laisse à la porte
Qui plie sous nos caresses
Même si elle est pas morte
On est des petites choses futiles
On est des petits riens fragiles
Mais on confine à l’œuvre d’art…
…Gilles
On se donnerait tout
C’est beau le conditionnel
Les bouts et les atouts
De la vie, tout le sel
Mais on sait pas quoi prendre
On a peur de confondre
Comment faire pour s’entendre
Et comment se répondre
Mais bon dieu qu’elles sont tendres
Nos heures d’éternité
Qui nous laissent en cendres
Tombés sur l’oreiller
Quand les corps sont défaits
Les amants fatigués
Futur plus que parfait
D’un monde de fleurs coupées
On est des petites choses futiles
On est des petits riens fragiles
Mais on confine à l’œuvre d’ar-
-gile
On voudrait l’infini…
et on se dit... Mercredi ?...
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